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Les Legastelois et leurs alliés.
Ma mère, née Simone-Jeanne Legastelois, était fille d'Edouard-Louis-Pierre Legastelois et d'Ophelle-Hélène Millet. Mon grand-père maternel, était né à Saint-Germain-sur-Ay et son père, Léon-François Legastelois, à Mobecq, mais ces Legastelois sont originaires de Vesly (canton de Lessay).
I - Les Legastelois (de Vesly).
L'Etat civil de Vesly commence à 1671 mais est, pour la fin du 17ème siècle, lacunaire; 1672 (l seul acte à la suite de 1671), 1675, 1676 (incomplet), 1677, 1678 (l mois), 1690 (1er juin à 25 décembre), 1691 (s'arrête au 18 octobre). Paraît complet à partir de 1692 (sauf déficit pour 1698).
1er degré
Pierre Legastelois (1536). Epoux de Scolastique Philippe (1537). Ils eurent au moins trois enfants:
1. Jacques Legastelois.
2. Charles Legastelois, qui suit au 2ème degré.
Le 28 octobre 1656, les deux frères font partage des héritages, maisons et ménages, rentes et revenus à eux échus de la mort et trépas de feu Pierre Legastelois, leur père (tous deux signent d'une croix, A.D. Manche, Not. Lessay, 5 E 5501).
3. Jeanne Legastelois. Par T.M. du 3 juillet 1670, reconnu le 14 janvier 1674, elle épousa Jean Chasle, fils de feu Nicolas et de Marie Le Monnier. La rente dotale est de 60 sols, racquittable à une ou deux fois au denier dix, et, pour don mobil, "une vache, huict pièces de bercail, dont ladicte fille est saisye de deux, un cofre fermant à clef dont elle est aus(s)y saisye,six draps de lict avec une serge de (?) dont aus(s)y saisye, et au regard d'un lict elle a aus(s)y dict estre saisye de la somme de douze livres et pour une bracière à elle promise par lesd. Le Gasteloys frères, la somme de quarante sol(s), avec les acoustrementz et linge à son usage..."
(A.D. Manche, Not. Lessay, 5 E 5520).
2ème degré
Charles Legastelois (768). il épousa, par T.M. du 13 août 1656, reconnu le 4 septembre 1659, Françoise Piton-(769).
"C'est le traicté de mariage qui au plaisir de Dieu sera f(aic)t et accomply après les solennitez de n(ot)re mère Saincte Eglise catholicque, apostolicq(ue) et romaine deubr(ent) accomplies entre les personnes de Charles Le Gastelloys, filz Pierre et ScolasLique Phelippe, ses père et mère, d'une part, et Francayse Piton, fille de feu Jean Piton (1538) et de Marie Couillard (l539), ses père et mère d'au(trê), ladicte fille p(ro)mise et accordée aud. Le Gastelloys par lad. Marie Couillard, sa mère, et de Louis Piton, son oncle paternel, et Gille Piton, aus(s)y son oncle paternel; et luy a esté donné pour dot hérédital tant de père que de mère, la somme de quatre livres de rente ypotèque, et pour dot mobil une vache et une nouriture venant à deux ans, six pièces de bercail femelle et leur suitte, et cent solz pour pot et poysle et vaisselles, un lict truversain et oriliers garnies de plume, une couverture à lict de bellinge, courtine et rideaux de toille, et pour l'oultre plus du linge à la volonté de la mère, un cofre de boys chesne fermant à clef, avec une brachère et cotillon de serge lingette, avec les habitz qu'elle peut avoir de présent. Le tout f(aic)t en la présence de Jean Couillard, oncle maternel et Jean_Pignet, frère en loy de lad.fille. Guill(aum)e Le Liepvre et Tho(m)as, son filz, Pierre Navare, Jacque Le Gastelloys, frère dud. Charle, Nicollas Eurye et Hiérosme Le Mon(n)ier et Gille Le Moucheux, tous parentz et amys desd. futurs mariez, aujourd'huy traizième jour de aoust mil six centz cinquante et six, p(rése)nce de Me. Richard Le Mon(n)ier qu'il les a fidez (fiancés)". Les mariés signent d'une croix (A.D. Manche, Not. Lessay, 5 E 5504). Françoise Piton décéda à Vesly le 5 mars 1708, âgée de 70 ans.
D'où :
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Pierre Legastelois, qui suit au 3ème degré.
3ème degré
Pierre Legastelois (384), décédé à Vesly la 17 février 1720, pas d'indication dâge. Il avait épousé 1° à Vesly le 9 juillet 1693, Marie Vallée (385), de Gerville, fille d'Isaac (770) et de Marguerite Desmoulins (771), et décédée à Vesly, le 10 février 1709; 2° à Vesly le 17 août 1709, Marie Bellet, de Laulne.
D'où
1. Pierre Legastelois, né et baptisé à Vesly le 22 juillet l694.
2. Charles Legastelois, né et baptisé à Vesly le 27 mai 1696, décédé le 7, inhumé le 8 août 1779 à Vesly. Il avait épousé 1° à Vesly le 18 février 1734, Marie-Anne Henry, fille de feu Guillaume et de Jeanne Le Tellier, et décédée à Vesly le 6 juillet (inhumée le 7) 1739, âgée de 4O ans environ; 2° à Vesly le 4 août 1740, Marie Houivet, fille de feu Jacques et de feue Marie Scelle, et inhumée à Vesly le 22 juillet 1769 (décédée de la nuit, 60 ans env.)
D'où:
3. Françoise Legastelois, baptisée à Vesly le 9 octobre 1700.
4. Antoine Legastelois, qui suit au 4ème degré.
5. Marie Legastelois, baptisée à Vesly le 11 mars 1707.
[Page 539]
4ème degré
Antoine Legastelois (192), baptisé à Vesly le ler mars 1703, Y décédé le 17 mai 1762, inhumé le 18 et qualifié couvreur en paille. Il avait épousé le 21 octobre 1723, à Vesly, Catherine Michel (193), fille de Pierre (386) et d'Anne Galliot (387), de Laulne, décédée 28, inhumée 29 avril 1764 à Vesly (66 ans env.). Le T.M. du 12 septembre 1723. La rente dotale donnée par Pierre Michel est de 60 sols par an "en atendand sa succez;sion quy est de nombre de cent sols", les meubles estimés 90 livres (les mariés signent d'une croix. A.D. Manche, Net. Lessay, 5 E 5562). Veuf, Antoine Legastelois épousa à Vesly le 12 novembre 1765, Marguerite Meslin, veuve de Jean Damoville.
D'où:
1. Pierre-François Legastelois, baptisé à Vesly le 15 novembre 1724, y décédé le 24 frimaire an IV (15 déc. 1795). Il avait épousé à Vesly, le 24 Janvier 1750, Jeanne Brochard, fille de feu Laurent et d'Elisabeth Le Mouton, et décédée à Vesly le 17 brumaire an VII (7 novembre 1798), âgée de 75 ans.
D'où:
[page 540]
2. Jean-Charles Legastelois, qui suit au 5ème degré.
3. Charles Legastelois, baptisé à Vesly le l6 mars 1730, Il épousa 1° à Vesly le 17 janvier 1765, Anne Lami, fille de Jacques. inhumée à Vesly le 26 mars 1774, décédée de la nuit précédente, âgée de 35 ans environ; 2° à Vesly le 22 novembre 1774, Jeanne Beuve, fille de Jean et de feue Françoise Fauvel, décédée à Vesly le 12 thermidor an II.
D'où:
4. Antoine-François Legastelois, baptisé à Vesly le 21 novembre 1733, décédé à Vesly le 5 août 1826, qualifié infirme. Il avait épousé 1° à Vesly, le 28 janvier 1764, Madeleine Damoville, fille de Jean et de Marie Alix; 2° à Vesly, le 4 septembre 1810, Marie-Anne Le Rendu, fille de feu Michel et d'Anne Joret.
D'où:
5. Anne Legastelois, baptisée à Vesly le 24 janvier 1736. Elle épousa à Vesly, le 27 novembre 1759, Pierre Le Moucheux, fils de Pierre et de Marie Legastelois. Unhumée à Vesly le 18 février 1753, veuve (+ le 17).
[page - 541]
5ème degré
Jean-Charles Legastelois (96), baptisé à Vesly le 12 août 1727, y décédé le 6 frimaire an VII (26 novembre 1798). Il avait épousé à Vesly, le 3 juin 1760, Marie-Jeanne Le-Mériel (97), baptisée à Vesly le 21 novembre 1730, fille de feu Jacques (194), couvreur en paille, et de feue Catherine Moulin (195). Dans l'acte de mariage, Jean-Charles.Legastelois et son père Antoine sont également qualifiés de couvreurs en paille.
D'où:
1. Jean-Thomas Legastelois, qui suit au 6ème degré.
2. Marie-Madeleine Legastelois, née et baptisée à Vesly le 20 février 1764. Elle épousa à Vesly, le 22 janvier 1791, Siméon Durchon, de Sainte-Opportune (Lessay), habitant à Gerville, fils de feu Siméon et de Catherine Avice (mes quartiers n° 98 et 99).
3. Pierre Legastelois, né et baptisé à Vesly le 3 mars 1768. Il épousa à Vesly, le 22 brumaire an VI (12 novembre 1797), Marie Hommet, fille de Nicolas et d'Anne Laurens.
D'où:
[page 542]
6ème degré
Jean-Thomas Legastelois (48), baptisé à Vesly le 21 décembre 1761, y décédé le 7 mars 1837. Il avait épousé à Angoville-sur-Ay, le 11 juin 1793, Victoire Durchon (49), de Sainte-Opportune, demeurant à Anqoville, 32 ans, fille de feu Siméon (98) et de Catherine Avice (99). Qualifié charpentier.
D'où:
1. Victor Legastelois, né à Vesly le 7 vendémiaire an III (28 septembre 1794), décédé le 10 février 1812 à Vesly.
2. Sénateur-Hippolyte-Prosper Legastelois, qui suit au 7ème degré.
3. Jean-Baptiste-Louis Legastelois, né à Vesly le 16 ventôse an VI (6 mars l798), y décédé le 12 prairial an VII (31 mai 1799).
4. Marie-Victoire Legastelois, née à Vesly le 1er prairial un VII (20 mai 1799). Elle épousa à Vesly, le 15 octobre 1833, Jean-Louis-François Faudemer, né à Lastelle, habitant à Gerville, domestique, fils de Louis et de Rose Guillemin.
5. Renée-Marie-Madeleine Legastelois. Elle épousa à Vesly, le 18 décembre 1823, Jacques-Richard Chesney, né à Gorges, demeurant à Vesly, menuisier, fils de feu Jacques-Manvieu et de Françoise Le Roussel. La future est qualifiée blanchisseuse, âgée de 21 ans.
[page 543]
7ème degré
Sénateur-Hippolyte-Prosper Legastelois (24) né à Vesly le 29 ventôse an IV (19 mars 1796), décédé à Mobecq le 24 novembre 1875. Il avait épousé à Mobecq, le 23 mai 1834, Mélanie Tirel (25), née à Angoville-sur-Ay le 22 brumaire an IV, boulangère, domiciliée à Mobecq, fille de Siméon (50) et de feue Sophie Le Cacheux (51), et décédée à Saint-Germain-sur-Ay le 25 octobre 1878. Sénateur-Hippolyte-Prosper est qualifié de domestique domicilié à La Haye-du-Puits dans son acte de mariage, journalier dans son acte de décès (3), et cultivateur dans un acte des 5/7 décembre 1837 (Not.Lessay).
D'où:
1. Casimir-Frédéric-.Auguste Legastelois, né à Mobecq le 5 septembre 1834.
2. Sophie-Marie-Mélanie-Victoire Legastelois, née à Mocecq le 30 septembre 1835, décédée le 17 décembre même année.
3. Léon-François Legastelois, qui suit au 8ème degré.
8ème degré
Léon-François Legastelois (12), né à Mobecq le 6 avril 1859, décédé le 18 novembre 1898 en l'établissement des Petites Soeurs des Pauvres, 109, Avenue Carnot à Cherbourg. Il avait épousé le 17 janvier 1867, à Saint-Germain-sur-Ay, Valentine-Pélagie-Jeanne Lempérière (l3), marchande mercière domiciliée à Saint-Germain, née à Denneville le 15 février 1840, fille de Louis-Joseph-Casimir (26) et d'Aimée-Marie-Caroline AGnès (27), et décédée à Saint-Germain-sur-Ay le 23 mars 1894. Léon-François est qualifié de meunier dans sa publication ce mariage (domicilié à Angoville-sur-Ay), domestique dans son acte de mariage, marchand-boulanger en 1868, marchand-mercier et aubergiste en 1871, journalier dans son acte de décès. Le contrat de mariage était du 2 janvier 1867, reçu par Me. Dauvin, notaire à La Haye-au-Puits.
D'où:
1. Edouard-Louis-Pierre Legastelois, qui suit au 9ème degré.
2. Marie-Louise-Amélina Legastelois, née à Saint-Germain-sur-Ay le 30 mars 1869, décédée à Equeurdreville le 22 octobre 1930. Elle avait épousé à Saint-Germain-sur-Ay, le 18 juin 1892, Victor-Auguste-Charles Beaumont (l863-l939). Voyez supra, tome 2, Les Beaumont, p. 413
3. Angèle-Marie-Caroline Legastelois, née à Saint-Germain-sur-Ay le 31 mai 1871, y décédée le 9 octobre 1910. Elle avait épousé à Saint-Germain-sur-Ay, le 24 mai 1905, Henri-Noël-Alexis Deshayes, né le 24 décembre 1875. Dans son acte de décès, elle est qualifiée mercière, et son mari, cafetier.
4. Auguste-Eugène Legastelois, né à Saint-Germain-sur-Ay le 18 décembre 1873, décédé à Guerlesquin (Finistère), le 26 septembre 1940. Cultivateur de son état, il fut affecté pour son service militaire au 2ème Régiment de Cuirassiers, qu'il rejoignit le 16 novembre 1894. Brigadier le, 24 septembre 1895, il fut nommé élève-gendarme à cheval à la Compagnie des Côtes-au-Nord le 17 septembre 1897. Gendarme à cheval à la 10ème Légion le 1er janvier 1903, il sera autorisé le 3 mars 1921 à se retirer dans ses foyers en attendant la liquidation de sa pension. Médaillé militaire du 06.07.1919, il s'établit cultivateur à Guerlesquin. Il en sera quelque tempe maire. Il avait épousé à Callac (Côtes-du-Nord), le 3 juin 1899, Louise--Mathurine Le Guilloux, d'où: Francis Legastelois. Celui-ci fit une carrière militaire. Sorti lieutenant de l'Ecole du Génie, il passa dans la Gendarmerie Nationale, Capitaine à Saint-Brieuc, puis à Versailies, il fit campagne en Indo-Chine et, comme chef d'escadron, commanda la Compagnie de Gendarmerie au Morbihan. Retraité comme lieutenant-colonel, il décéda aux Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), où il s'était retiré, le 26 décembre 190, dans sa 63ème annnée, sans postérité de son mariage avec Jeanne Albert.
[page 544]
9ème degré
Edouard-Louis-Pierre Legastelois (6).
Mon grand-père maternel naquit à Saint-Germain-sur-Ay le 12 février 1868. Ses parents lui firent donner quelque instruction, jusqu'à l'obtention du brevet élémentaire, semble-t-il. Il entra dans l'administration des Contributions Indirectes, ou sa carrière se déroula comme suit:
- Surnuméraire à Avranches du 16 mai 1887, installé le 6 juin 1887. à Saint-Lô du 18 octobre 1887, installé le 1er novembre 1887.
- Commis à Flers-de-l'Orne au 21 mars 1889, installé le 1er avril 1889.
- Commis à Chateaudun du 10 octobre 1892, installé le 16 octobre 1892 à Versailles du 6 septembre 1893, installé le 1er octobre 1897.
- Commis principal à Montlhéry du 1er juin 1896, installé le 21 juin 1696.
au Chesnay (Yvelines) du 26 novembre 1886, installé le 1er janvier 1897.
à Blangy-le-Château (Calvados) du 22 novembre 1900,installé le 1er février 1901.
à Saint-Brieuc, du 10 mars 1905, installé le 1er avril 1905
- Receveur à Tréguier de 10 août 1908, installé le 1er octobre 1908.
au Faouët (Morbihan) du 29 août 1910, installé le 21 septembre 1910.
- Receveur sédentaire à Flers-de-l'Orne du 28 juin 1924, installé le 1er septembre 1924.
- Admis à la retraite avec effet du 12 février 1931. Services militaires,
2 ans, 11 mois, 20 jours, Services civils, 40 ans,
8 mois. Médaille d'honneur des C.I., 1er sept. 1930.
Mon grand-père se retira alors à Vannes, où il habita, en location, une maison avec jardin sise 17, rue Hersart de la Villemarqué.
Il avait épousé à Châteaudun, le 27 juin 1893, Ophelle-Hélène Millet (7), née à Fresnay-L'Evêque (Eure-et-Loir) le 14 mai 1863, fille de feu Jean-Baptiste (14) et de feue Julie-Louise-Césarine Boucher (15), et veuve de Georges-Maurice Brosseron (décédé le 15 septembre 1889). Le contrat de mariage avait été passé le 24 juin 1893, devant Me. Pilon, notaire à Châteaudun. Ma grand-mère maternelle décéda au Chesnay, le 5 mai 1897. Mon grand-père se remariera, le 3 août 1904, à Ergué-Armel (Finistère) avec Marie-Aaèle-Joséphine Denis, née le 11 août 1875 à Châteaulin (Finistère).
Ma mère, Simone-Jeanne Legastelois, née à Versailles le 29 avril 1894, n'avait donc que trois ans lorsqu'elle perdit sa mère. Elle fut prise en charge par deux grands-tantes, Espérance-Ophelle Boucher, veuve de Jean-Baptiste Millet (14) qui l'avait épousée en secondes noces, et Clara Boucner, célibataire. Elles habitaient Varize (Eure-et-Loir), où Clara (1851-1915) tenait commerce. Après leur décès, ma mère, alors majeure, vint résider à Equeurdreville, chez ses oncle et tante Beaumont.. Ils habitaient au 21, rue de la Paix, second étage. Le premier était occupé par mon père et sa soeur. C'est donc là que mes parents se connurent. Mariés le 7 mai 1919, ils furent logés, au début de leur ménage, par les Beaumont. C'est ainsi que j'ai vu le jour au 21, rue de la Paix. Mes parents iront ensuite habiter le 69 de la même rue, ou naîtront mes frères Henri et Paul, puis, en 1929, la maison bâtie rue Paul Bert, 71, où naitra leur dernier fils, Bernard.
Marie-Louise-Amélina |
Angèle-Marie-Caroline |
![]() Auguste-Eugène LEGASTELOIS |
Francis LEGASTELOIS |
Edouard-Louis-Pierre |
Ophelle-Hélène |
Marie-Adèle-Joséphine DENIS
seconde épouse d'Edouard-Louis-Pierre LEGASTELOIS
(1875-1963)
Varize - La Grande Rue
La jeune fille, à l'extrême-droite au cliché,
est ma mère, Simone-Jeanne LEGASTELOIS.
Le modeste château de Varize garde encore les
stigmates de la guerre de 1870-1871. Le 15
octobre 1870, les Prussiens, qui s'étaient
heurtés à Varize à une vive résistance, avaient
incendié la localité. 74 maisons furent détruites.
Seules furent épargnées celle du notaire
(par hasard, le feu ne se propagea pas) et
l'église. Le village voisin de Civry fut également
livré aux flammes.
Mon grand-père mourut à Vannes le 28 mai 1942. Il est le seul de mes quatre grands-parents que j'aie connu. J'eus d'ailleurs l'occasion d'aller chez lui deux fois en vacances pendant ma jeunesse (tandis que mon frère Henri allait de même chez l'oncle Auguste à Guerlesquin).
Sa seconde épouse, Marie Denis, est décédée à la Providence, à Pontivy, dans la nuit du 24 au 25 novembre 1963.
Tous deux sont inhumés au cimetière de Vannes, concession n° 3242, 5ème division, 9ème rang, lième tombe, concession renouvelée pour 30 ans a compter au 25 juillet 1977.
A noter que, sans enfants, ils avaient pris chez eux un neveu de Marie Denis, René Coppens, qui fera une carrière professorale.
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(l) Jacques Destouches, né à Granville le 9 février 1780 entretenait avec l'amiral Piilippe Dauvergne, commandant de la station navale de Jersey et "agent accrédité de son gouvernement près des insurgés de l'ouest", une correspondance qu'il signait du pseudonyme d'Auguste. En somme, il servait d'agent de renseignements aux Anglais et aux émigrés, tâche dans laquelle il avait succédé à son père, Jacques-René, décédé le 5 mars 1798, Arrêté le 4 juillet, il fut jugé à Coutances par le Tribunal criminel le 31 décembre 1798 et condamné à la peine de mort. Sa mère, mobilisant ses ressources financières et en empruntant d'importantes, après l'avoir fait défendre par "les avocats les plus renommés des juridictions où il avait à comparaitre", suscita, aussitôt sa condamnation, "une expédition de gens déterminés, pour l'enlever de vive force à son cachot avant qu'on ne l'eût exécuté". Ces "gens déterminés" étaient huit officiers chouans: Le Mouzin de Saint-Germain, de la Mariouze (surnommé Moustache), Le Poittevin de la Colombe, Boudier de la Valeinerie, de la Chapelle du Buisson, Le Campion au Buisson, de Coulonges et Pierre Finel (de Gonfreville, dit Royal-Aunis); et huit sous-officiers ou soldats; Roger Le Planquais, Georges Le Planquais, frères (de Gorges), François Banque, Robert Banque, également frères (de Gerville), François Le Gastelois (de Vesly), Georges Digne (de Lastelle), Jean Le Basnier (de Laulne), enfin Pothier (de Saint-André-de-Behon). Entrés dans Coutances "en plusieurs détachements et sans être remarqués", la "rareté du luminaire" ayant fait supprimer l'éclairage public, le 9 février 1799, ils forcèrent la prison, tuèrent le soldat garde-côte Vincent Falluel, blessèrent le concierge Jean-Baptiste Gallot, et enlevèrent "tout chargés de leurs fers", Destouches et un de ses co-détenus, Robert-François Blouin-Duval dit Crocro, un Chouan originaire d'Avranches. Puis ils s'évanouirent dans la nuit, non sans quelques coups de feu. Un lieutenant des troupes républicaines, Lerat-Rochemur, fut tué, et l'un des membres du "commando", de Coulonges, resta sur le carreau. On l'enterra sans avoir pu l'identifier. Destouches, après s'être caché un moment dans le pays, passera en Angleterre.
Cette affaire de l'enlèvement de Destouches de la prison de Coutances constitue le thème central du roman de Barbey d'Aurevilly, Le chevaller Destouches, mais, du point de vue historique, il vaut mieux consulter E. Sarot, Des tribunaux répressifs ordinaires de la Manche en matière politique pendant la première Révolution, Coutances, 1882, tome 3, p. 179-191, et E. Dupont, Le véritable Chevalier Destouches. Chasseurs et Chasseresses au Roi, Paris, 11-24. Le dossier 100 J 569 du fonds Chastain, aux A.D. Manche, concerne François Legastelois. On y trouve notamment copie d'une lettre de celui-ci, datée de Carentan (il est alors domestique à Saint-Hilaire-Petitville) le 23 novembre 1825, dont texte: "Il y a environ 2 mois 1/2 que des papiers furent adressés à la préfecture à l'effet d'obtenir une pension pour moi ainsi que plusieurs de mes camarades ayant servi dans les armées vendéennes (apparemment la confusion entre Vendéens et Chouans ne date pas d'aujourd'hui) et ayant fait remettre, par un coup hardi, les sieurs Destouches et Duval, prisonniers à Coutances, en liberté. N'ayant rien entendu de cette affaire et craignant d'avoir été mis en oubli, J'ose vous prier, Monsieur, de vous la faire soumettre en vous suppliant de faire tout ce qui dépendra de vous afin que la justice que nous méritons, nous sait accordée. J'ai l'honneur d'être... votre très humble et obéissant serviteur". A quoi le conseiller de préfecture Couraye-Duparc fait répondre par le Maire de Carentan au pétitionnaire "qu'il est proposé pour un secours de cinquante francs, par la commission départementale de l'Orne, formée en exécution des ordonnances royales des 29 Xe 1824 et 3 mai 1825". Par lettre datée de Marchésieux le 17 juillet 1826, Le Mouzin de Saint-Germain appuyait auprès du Préfet la demande de François Legastelois (même dossier). Une annotation en marge de cette lettre indique que l'intéressé (cet individu, sic "jouit d'un secours annuel de 50 F qui lui est accordé en vertu de l'ordonnance royale du 3 Xbre 1823". Enfin, au même dossier, une note de la Préfecture de l'Orne, Bureau militaire, au 27 août 1827, demande au Préfet de la Manche expédition de l'acte de décès de François Legastelois (+ 30 novembre 1826) et de celui de François Blouin dit Duval, domicilié au Luot, et décédé du 13 mars 1827
(2) La généalogie patronymique descendante des Legastelois, la ligne directe de mes quartiers exceptée, n'a aucune prétention à l'exhaustivité. J'ai simplement utilisé les documents en ma possession.
(3) La distinction traditionnelle entre domestique et journalier est que le premier loue ses services à l'année, l'autre à la journée.