(Last update : Sat, 24 Jul 1999)
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III - Alliés des Legastelois. Les Lempérière (de Denneville).
Cette famille a fait l'objet d'un ouvrage intitulé: Généalogie de la Famille de l'Empérière, Normandie-Bretagne, dressée par J.-F. Leturcq, Ancien Avocat, Archiviste-paléographe, Directeur de l'Institut National Héraldique, Paris, Institut National Héraldique, 1904, 352 pages.
Nous reviendrons sur cet ouvrage. Contentons-nous ce dire ici que J.-F. Leturcq a pu utiliser des documents, notamment d'Etat civil, qui ont aujourd'hui disparu et qu'à ce titre, il nous fournit des renseignements fort utiles sur la branche de Lempérière qui nous intéresse ici et dont était issue Valentine-Pélagie-Jeanne Lempérière, épouse de Léon-François Legastelois (quartiers 12 et 13).
1er degré
Jean (?) Leupérière (3328).
Il aurait au moins pour fils:
1. Gyon (ou Guyon) Lempérière, qui suit au 2ème degré.
2. prob. Laurens Lempérière, inhumé à Denneville, le 13 juillet 1634.
Epoux de Michelle Flambart, fille de Michel, décédée à Denneville le 5 mars 1635. Postérité.
2ème degré
Gyon Lempérière (1664). Il épousa à Denneville, le ler septembre 1607, Perrette Grossin (1665), fille de Nicolas (3330). décédée, veuve, le 19 avril 1647 et inhumée à Denneville.
D'où
3ème degré
Guillaume Lempérière (832), né à Denneville et baptisé le 21 février 1614.
Epoux de Colette Grandin (833). Mariage du 5 avril 1646.
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D'où:
4ème degré
Julien Lempérière (416). Né et baptisé à Denneville le 25 avril 1658 parrain, Julien Lempérière, son oncle. Il épousa à Denneville, le 28 mai 1686, Marie Eustache (417), fille de défunt André Eustache (834) et de Marie Bonvalet (835). Le T.M. était du 1er mai précédent (Leturcq, p. 276). La rente dotale de livres est amortie par 60 livres le 11 octobre 1698 (5 E 11 952).
D'où:
Le 11 novembre 1724, Guillaume et Jean-François Lempérière sont partie prenante dans un partage de succession comme représentants de leur grand-mère, Colette Grandin. L'acte nous indique les noms des frère et soeurs de ladite Colette, mais, hélas, pas ceux de leurs parents. Il dit ceci: "... furent présents en personnes Guillaume et Jean-François Lampérière, fils et héritiers de feu Jullien Lampérière, de la parroisse de Denneville, lequel Jullien leur père étoit fils de feue Collette Grandin, et Jacques Sanson, fils et h(ériti)er de feu Robert Sanson, de la parroisse de St-Rémy des Landes, ayant épouzé Benoitte Richard, fille de Guillemine Grandin, lesquels en leursd. qualités héritiers, lesd. Lampérière en une partie de la succession de feue Marie Grandin, et led. Sanson en l'autre partie, étant morte sans enfans lad. Marie Grandin, et laquelle étoit seur de feû Raoult Grandin, lequel étoit frère de lad. Colette Grandin et de Guillemine Grandin, mère de la. Benoitte Richard...". Suit le partage . Signature de Guillaume Lempérière avec paraphe, marque de Jean-François (A.D. Manche, 5 E 4709).
5ème degré
Guillaume Lempérière (208), né et baptisé à Denneville le 11 octobre 1687. II épousa par T.M. déposé le 22 avril 1731 (indication donnée par un répertoire au Notariat de Pierrepont, aux A.D. Manche, mais liasse de minutes en déficit) Marie Perchepied (209), décédée avant le 28 fév. 1758.
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D'où au moins un fils:
Jean-Guillaume Lempérière, qui suit au 6ème degré.
6ème degré
Jean-Guillaume Lempérière (104). Il épousa par T.M. du 28 février 1758, passé à Baudreville, Louise Thomas (105), fille de feux Vincent (210) et Louise Houbin (211), dudit lieu. La rente dotale est de 15 livres, nature foncière, à prendre et avoir annuellement au jour Saint-Michel en septembre sur Jean Jouanne, de Montgardon, les meubles estimés 400 livres (parmi lesquels notamment une armoire de bois chesne, un rouet à filer lanfois (mot qui signifie fin lin mais aussi filasse), un troil (comprenez tros, instrument servant à mettre le fil en écheveau), un dévidoir, quatre chaises paillées (A.D. Manche, 5 E 4741). Présents au contrat entre autres le père du futur et Michel Perchepied, son oncle.
D'où au moins un fils:
Siméon Lempérière, qui suit au 7ème degré.
7ème degré
Siméon Lempérière (52), né à Gouey (commune rattachée à Portbail en 1818), le 5 janvier 1767, décédé à Denneville le 8 février 1850. Il avait épousé, par T.M. du 18 ventôse an III, (8 mars 1795), Jeanne-Marie-Victoire Cousin (53), fille de Jean-Baptiste (106) et cde Suzanne Grossin (107), de Denneville (A.D. Manche, 5 E,4772, acte en très mauvais état et ayant nécessité l'emploi de la lampe de Wood pour lire les prénoms de l'épouse et les noms de ses parents), et décédée à Denneville le 6 février 1855, âgée de 83 ans, "en sa maison située en cette commune village des Gros, par suite de vieillesse".
D'où:
8ème degré
Louis-Joseph-Casimir Lempérière (26), né à Denneville le 16 ventôse an 13 (7 mars 1805), décédé à Denneville le 25 octobre 1877. Il avait épousé à Denneville, le 29 janvier 1837, Aimée-Marie-Caroline Agnès (27), née à Besneville le 29 janvier 1811, décédée à Denneville le 22 octobre 1899, fille de Louis (54) et de Jean-Marie Heulin (55). Louis-Joseph-Casimir Lempérière est qualifié cultivateur.
D'où:
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Leturcq veut absolument rattacher ces Lempérière que nous venons d'étudier à la famille noble de L'Empérière, don% les armes sont:
De gueules, au pot à deux anses d'argent, dans lequel sont deux branches de rosier de sinople; au bout de chacune une rose d'argent et une au milieu, sans queue,
Elle remonterait à un compagnon de Rollon et ce Viking serait celui qui, chargé par ledit Rollon de baiser à sa place le pied du roi Charles le Simple, aurait élevé ce pied jusqu'à ses lèvres, expédiant ainsi le roi à la renverse. Il va sans aire qu'on n'en a aucune preuve. Ce serait à la suite de cet "exploît" que le Viking en question, qu'on appelle Jehan, aurait reçu le surnom de L'Empérière, qui signifieraît l'impérieux. J'incline à penser pour ma part que L'Empérière est, comme L'Emperesse, un féminin de L'Empereur, c'est-à-dire un surnom (à caractère matronymique apparemment), comme Leroy. A. Dauzat est de cet avis (cf. son Dictionnaire des noms de famille et prénoms de France).
La généalogie suivie ne commence qu'à Everard, qui, manifestement ne peut être le fils du précédent (tout au plus son petit-fils).
JEHAN, compagnon de ROLLON
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EVERARD, né circa 970
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OTHO, circa 1015-1060,
assiste a l'assaut de Bénévent, le 10 juin 1053
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RODOLPHE ou RAOUL, circa 1050-1110,
prend part à la première Croisade
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PHILIPPE, né 1072
épouse Claude de la Rivière
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THÉOBALD, né 1099
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GUY, né 1121
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JEAN de LEMPÉRIÈRE
Alice de Toilevast, mariés 1163
(Jean, seigneur de Pont-Rilly et autres fiefs,
vicomte de Valognes en 1163,
participe à la troisième Croisade
et assiste au sièg,e et prise de St-Jean d'Acre en 1191)
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RAOUL de LEMPÉRIÈRE, né 1170
N…, fille du seigneur de Sottevast,
mariés fin XIIe siècle
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JEAN de LEMPÉRIÈRE, né circa 1202,
seigneur de Pont-Rilly,
tué au siège d'Avignon en 1227
x Fleurance de Reviers, fille Zacharie
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NICOLAS de LEMPÉRIÈRE |
Oudart |
Raoul ou Lemprière de Jersey |
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Gabriel |
Jean |
Michel |
GUILLAUME de LEMPÉRIÈRE |
C'est ce Guillaume, dernier cité, qui débute le tableau de la Recherche de Chamillart, tableau qui se présente comme suit:
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Leturcq aurait eu en main un exemplaire de ce tableau de Chamillart, annoté par d'Hozier et se présentant comme suit:
Au vu de quoi il identifie cet anonyme, N... au père de notre Gyon Lempérière, Jean, dont le prénom n'est d'ailleurs pas sur, puisqu'il écrit que l'acte de mariage de Gyon et de Perrette Grossin qu'il a consulté était abimé et qu'en ce qui concernait la désignation du père de l'époux, il n'y avait plus qu'un commencement de prénom que l'on peut prendre pour un P eu plutôt pour un J".
Au surplus, si Guiliaume 1er est, semble-t-il, décédé en 1506, N..., né évidemment au plus tard en 1506-1507, parait difficilement pouvoir être considéré comme le père de Gyon, qui se marie le 1er septembre 1607.
Je ne doute pas que Leturcq n'ait raison en voulant rattacher entre eux ces Lempérière, mais ses arguments ne m'ont pas convaincu et, pour ce qui me concerne, je ne puis considérer la généalogie de ma branche, que d'ailleurs cet auteur semble admettre, comme ne pouvant plus être suivie, voire éteinte, après Guillaume Lempérière (mon quartier 208) et son frère Jean-François (p. 161: "on ignore le sort de ces deux enfants), ce qui est assez curieux, je ne puis, dis-je, considérer la généalogie de ma branche comme sûre qu'à partir de Gyon Lempérière (1664) et Perrette Grossin (1665).
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(1) ce second Guillaume, + 1547.