(Last update : Sat, 24 Jul 1999)
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dupont ]

 

(...)

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IV - Alliés des Bacon. Les Lesaulnier (de Saint-Cyr et Flottemanville-bocage)

Le premier ancêtre patronymique probable connu est Geoffroy Lesaulnier. Le 20 avril 1431, il achète de Robin Bricquebec 2 boisseaux de froment de rente. Cette indication nous est donnée par l'inventaire des papiers de feu Marin Lesaulnier, fait quelque temps après (A.D. Manche, 5 E 15 019 - la date exacte est illisible) l'inventaire de ses meubles, du 20 janvier 1679. On ne connaît toutefois pas les degrés intermédiaires entre ce Geoffroy et le suivant.

1er degré

Pierre Lesaulnier (SD 3584). Contrat est "passé en recongnoissance devant Gires et Le Mierre, tabell(ions) le douze janvier mil cinq centz soixante et six entre Pierre Le Saulnier et Arthur Gallot, touchant la construction d'un pignon (même inventaire, pièce n°2). Ledit inventaire mentionne encore "une sentence rendue aux plés de Vall(ognes) en l'année mil cinq centz quattre vingtz, qui est la seconde partye de cinq lotz et partages de la successsion de Pierre Le Saulnier" (pièce n°5). Celui-ci était d'ailleurs déjà décédé le 4 décembre 1576, date à laquelle le T.M. de sa fille le dit défunt.

Le 22 mai 1569, 2 pièces de terre sises à Saint-Cyr-Bocage font l'objet d'un partage entre ses cinq fils (A.D. Manche, 5 E 14 554) qui- sont (dans l'ordre de primogéniture):

  1. Jean Lesaulnier. Il épousa par T.M. passé en même temps que celui de sa soeur, infra, et reconnu le 6 juin 1586 à Valognes, Catherine Gallot, fille de Thomassin, de Saint-Cyr. La rente dotale est de 40 sois, racquittable au taux du roi (A.D. Manche, 5 E 14 552).
  2. Georges Lesaulnier. Il épousa, semble-t-il, Agnès Gosselin (cf. partage de biens Gosselin, du 24 février 1594, où elle est qualifiée "veufve de deffunct Georges Le Saulnier", 5 E 14 557). Pas d'héritiers, puisque, le 2 janvier 1594, Arthur Lesaulnier fait quatre lots et partages à Jehan, Thomas et Etienne "des héritages à eulx escheuz et advenuz par la mort et trepas de deffunct Georges Le Saulnier, leur frère" (A.D. Manche, 5 E 14 557).
  3. Thomas Lesaulnier, qui suit au 2ème degré.
  4. Etienne Lesaulnier.
  5. Arthur Lesaulnier. Comme puîné, c'est lui qui fait les lots et partages de 1589 et 1594 supra. Il était mineur en 1576.
  6. Olive Lesaulnier. On ignore son rang d'âge. Par T.M. au 4 décembre 1576, reconnu à Valognes le 6 juin 1586, elle épousa Marin Gallot, fils Thomassin, de Saint-Cyr et frère de Catherine, épouse de Jean Lesaulnier.
    Ledit T.M. mentionne :
    "Premièrem(ent) ung lict fourny de traversain et orilliers garnys de plume et fo(ur)ny de couverture et tappis et courtine;
    Ung coffre de boys chesne et fermant à claies;
    Item troys robbes l'une de grix de garence, l'autre de noir et une autre simple de drap noir;
    Item ung pot et une paesle (poêle, sorte de bassine) d'aierain du prix de sept livres;
    Item huict escuelles, deux platz, ung pot, une quarte, le tout d'estain avecq(ue)z ung tiers (3 mesures de capacité);
    Et po(u)r pot de vin deux vaches, deux veaulx ven(ant)à deux ans et une douz(ain)e de bercail;
    Et po(u)r part dhéritage, quarante sols tz de r(ente) raquictables au taux du Roi;
    Du linge à la volonté des femmes, parentz et amys de lad. Fille..." (A.D.Manche, 5 E 14 552).

 


 

L'Etat civil ancien de Saint-Cyr-Bocage est aux A.D. Manche et va de 1740 à 1780 (les baptêmes et mariages de 1766 et 1771 étant incomplets). La collection en mairie ne commence qu'à l'an VII. Celui de Flottemanville-bocage se présente comme suit: aux A.D. Manche, 1716-174O, 1753-1882; en mairie 1645-1688, 1770 à nos jours. Un registre manquant lors du recensement se serait alors trouvé au domicile du maire (?).

Quant à Marin Lesaulnier, dont nous citons l'inventaire après décès, il semble qu'il soit un petit-fils de l'un des copartageants de 1589-1594.


 

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2ème degré

Thomas Lesaulnier (SD 1792). Dans un répertoire 1624-1688 du Notariat de Valognes (Flottemanville-Bocage, 5 E 15 449), il est fait mention, au 12 novembre 1637, d'une donation testamentaire Lesaulnier aux prêtres de Saint-Cyr. Mais la liasse correspondante, 5 E 14 996, est en charpie et il ne reste du testament, autant qu'on puisse l'identifier, que des fragments.

Des documents ultérieurs y font toutefois allusion.

Le 5 mars 1655, Thomas Desmares, d'Alleaume, s'oblige, devant les tabellions de Valognes, "acquiter et décharger à l'advenir Me. Estienne Ballot, p(res)b(t)re, de la parr(oisse) de Sainct-Cir, chargé pour Me. Clément Le Saulnier, de lad. parr(oisse), envers les srs. curé, p(res)b(t)res et clercs de lad. parr(oisse) de Sainct-Cir, trésor et coustour de l'église dud. lieu, de la somme de quarente-deux solz tz de rente hypotecque que deffunct Me.Thomas Le Saulnier avoit donnez ausd. ecclésiastiques par son testament, de laquelle rente led. Gallot p(res)b(t)re s'estoyt chargé d'acquiter led. Clément Le Saulnier par contract passé devant Blanche et Gallot le vingt-deuxié(me) d'apvril mil six cent quarante-trois; et fut la p(rése)nt-e submissien faicte moyennant la somme de vingt-neuf livres huict solz t(ournoi)z p(rése)ntem(ent) paiez par led. Gallot, p(res)b(tkl)re en la présence et du consentement dud. Le Saulnier aux mains dud. Desmares ..." (A.D. Manche, 5 E 14 610).

Un document des Arch. diocésaines (Série P, Saint-Cyr-Bocage) indique, parmi les charges de 1766:

"Deux livres deux sols sur Thomas Pépin, de cette paroisse, à la décharge de Jacques Eudeline ayant épouzé Catherine Desmares, héritière de Thomas Le Saulnier; de laquelle rente foncière le trézor en doit percevoir deux sols, le reste pour les Srs Curé et obitiers; lad. rente reconnüe en 1733 par Thomas Pépin tant pour luy que comme tuteur de son frère par l'avis des parents signez à lad. recoinnoissance. Led. Pépin l'a aussi reconnue 11 j(anvi)er 1751 pour valoir de nouveau titre, payable au jour St-Michel"

Même texte en 1779.

Et, dans obituaire, fin 19ème s. (même fonds):

"art. III. Rente reconnue avant 1751 par Thomas Lesaulnier.

Exposé.

Suivant acte passé le 11 janvier 1751, Pierre Gallot se reconnut redevable envers les prêtres de St-Cyr d'une rente de 2 l. 2 s., anciennement due par Thomas Lesaulnier. On ne connaît ni la fondation, ni la date, ni les charges de cette rente. Après plusieurs reconnaissances successives, elle était due et payée en dernier lieu par Jean-François Valognes, de St-Germain; et à cause de la retenue légale du 5e, elle n'était plus que de 1f,66. Amortie au denier 25, elle a produit un capital de 50 f,90, lequel, placé sur l'Etat le 51 août 1865, a donné une inscription de rente 3% de 1f,70, avec 6f,10 de reliquat. Le reliquat placé à son tour sur l'Etat le 15 février 1866, avec un capital et deux autres reliquats, a produit une rente de 0f,18. Ces deux inscriptions de rente ont été le 27 juin 1882 réunies avec plusieurs autres en un titre collectif sous le n°17 939

Règlement.

Montant de la rente, 1f,88. Cette somme étant insuffisante à fonder une messe, nous la réunissons à la rente de l'article suivant. Coutances, le 15 décembre 1893. A.M. Legoux, V.g."

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Les enfants de Thcmas Lesaulnier furent:

  1. Clément Lesaulnier, qui suit au 3ème degré.
  2. François Lesaulnier. Epoux de Catherine Le Tellier, fille de Brunet et de Gillette Pouchin. François Lesaulnier décéda, laissant une fille mineure, dont son frère Clément devint le tuteur, au cours de quelle tutelle, le 2 avril 1642,intervint accord sur le différend que le contrat alors passé expose ainsi: "Comme il soit ainsy que François Le Saunier, décédé à présent, eust espousé Catherine Le Tellier, fille de Brunet Le Tellier, et que, constant led. mariage, led. Brunet soit décédé, et... sa veuve et lad. Catherine et une autre fille, ses héritières, qui pouvoient partant prétendre les meubles dud. Brunet chacun par tiers, mais tous lesd. meubles furent aprétiez et laissez à Gillette Pouchin, veuve dud. Brunet et mère desd. filles, et revenoient pour chacun tiers à la somme de quatre centz quatre-vingt-neuf livres; et que, à présent, lad. Catherine Le Tellier convolée en secondes nopces avec Nicollas Le Valloys ayt faict poursuitte allencontre de Clément Le Saulnier, tuteur de la fille souhagez dud. François Le Saunier pour avoir remplacement suivant la coustume desd. meubles à son profit; et que led. Le Saunier eust soustenu que led. remplacement sur ce prétendu excéder la moitié desd. meubiles, mais prétendoit obliger lad. veuve, sans avoir égard à sa renontiation à la succession de son mary à contribuer aux debtes dud. deffunct comme ayant mys la main aux meubles de sa succession et sur ce contentz(l) estoient lesd. parties en voye de rigueur et faire beaucoup de fraiz..." Ils transigent donc (on est en Normandie) et Clément Lesaulnier verse auxdits Levallois et sa femme la somme de 200 livres (A.D. Manche, 5 E 14 594). Et la contestation avait été longue, puisque le tuteur rend alors "aud. Le Valloys la production qu'il avoit contre luy faicte en la jurisdiction de Briquebec pour le faict dud. remplacement le septiesme jour d'aoust mil six centz trente quatre". Le décès de François est donc antérieur à cette date.

    Le 23 août 1649, à Valognes, Clément Lesaulnier transporte à Pierre Julien, écuyer, avocat du Roi en bailliage et vicomté à Valognes, 14 livres 5 sols de rente hypothèque à prendre sur Jacques Desmares, de Sortosville, "à cause de Jenne Le Saulnier, sa femme, fille et héritière de feu François Le Saulnier, frère dud. Clément", par 200 livres (A.D. Manche, 5 E 14 600).
  3. Georgette Lesaulnier. Le 12 juillet 1658, à Valognes, Catherine Le Goubey, fille et seule héritière de défunt Thomas et de Georgette Lesaulnier, ladite Le Goubey veuve en secondes noces de feu Charles Giard, vivant de la paroisse de Saint-Pierre-Eglise, amortit au bénéfice de lie. Clément Lesaulnier, de Saint-Cyr, "demeurant à Lieusaint", 10 livres de rente au denier 10, racquittable par 100 livres, "laquelle rente avoit esté donnée à jour passé par deffunct Thomas Le Saulnier à lad. Georgette Le Saulnier, sa fille, son mariage faisant avec led. Le Goubey suyvant qu'il est mentionné par certain contract de recognoissance qu'en fist de son vivant led. Thomas Le Saulnier au bénéfice de lad. Catherine Le Goubey, sa petite-fille, passé devant Louis Le Vallois et Gilles Vastel, tabellions en la viconté de St-Sauveur-le-Viconte pour le siège du Val-de-Sère le septième jour de juillet, l'an mil six centz trente-neuf.." (A.D. Manche, 5 E 14 613).

Signature de Thomas Lesaulnier le
21 novembre 1627
(A.D. Manche, 5 E 14 579)

 


 

(1) au sens de débat.

 


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3ème degré

Clément I Lesaulnier (SD 896). Epoux de Françoise Pépin (SD 897).

On a de lui de nombreux contrats:

- Le 5 septembre 1625, Clément Lesaulnier, "clamant pour avoir et retirer à droict de sang et proximité de lignage (il s'agit donc d'une affaire de retrait lignager) certains héritages sis en lad. parroisse (de Saint-Cyr) qui auroient esté vendus par Pierre Le Saulnier, fils Jean, à Pierre Hamel dud. lieu de St-Cir par contract passé par devant Le Buhatel et son adjoinct, tabellions au Pont-L'abey", et ledit Hamel, acquéreur, se présentent "en l'escriptoire du tabellionnage" à Valognes et, après avoir "remontré que par sentence du jour d'hier donnée par Monsieur le Viconte dud. Vallongnes ou son lieutenant, ils avoient esté renvoyés par devant nous susdizts tabellions, afin que suivant lad. clameur, icelluy Hamel passe contract aud. Le Saulnier de remision et délaissance desd. héritages clamez, en payant et remboursant par led. Le Saulnier tous les prix principal, vin, faceon de lettres et tous autres loyaulx coustz faictz et ensuivis pour et à cause dud. acquest...", ils ne sont pas d'accord, Hamel produisant un mémoire écrit, dans lequel Clément Lesaulnier estime qu'il figure des frais "qui ne sont justes ny raisonnables et ne sont à rembourser". On les renvoie donc au mardi suivant (on est le vendredi) devant le vicomte "pour veoir ordonner sur tout ce que dessus" (A.D. Manche, 5 E 14 577).

- Le 20 décembre 1626, à Valognes, il acquiert de Jacques Lesaulnier, fils Pierre, de Saint-Cyr, à présent demeurant à Saint-Germain-de-Tournebut, une maison manable (= habitable),"couverte de gleu (glui, chaume)", une autre petite maison à usage d'étable, six vergées (120 ares) environ de terre, également 4 à 5 vergées en deux pièces (A.D. Manche, 5 E 14 578).

- Le 1er août 1628, il amortit à son profit 50 sous de rentes dus à Me. Robert Diesnis, bourgeois de Valognes (A.D. Manche, 5 E 14 887).

- Le 7 décembre 1628, il rachète également de Me. Nicolas Le Touzé, bourgeois de Valognes, 8 boisseaux de froment de rente, dont 4 étaient dus par lui, suite au contrat de vente d'héritage à lui faite par Jacques Lesaulnier (A.D. Manche, 5 E 14 580).

- Le 6 novembre 1646, "obtempérant volontairement à la clameur à luy signiffiée par Toulorge, sergeant, le cinquième jour de ce présent mois", il délaisse à Me. Noël Delamare, bourgeois demeurant à Valognes, une pièce de terre sise à Flottemenville, "cy devant vendue et engagée par Claude Pépin, fils Christophle, de ... Flothe(man)ville, aud. Le Saulnier à condition de rémairé encore durant, par contract passé... le huictième jour de novembre mil six centz quarante-cinq... au droit duquel Pépin led. Delamare est fondé par contract de vente à luy faict de lad. condition, passé... le quinzième jour de juillet dernier..." ladite délaissance faite par 248 livres (A.D. Manche, 5 E 14 598).

- Le 23 août 1649, contrat cité supra à propos de François Lesaulnier. Notons que Clément y est qualifié "fils Thomas".

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- Le 16 août 1652, Clément Lesaulnier, "de la parroisse de St-Cyr, à présent demeurant à Lieusaint, en qualité de tuteur naturel de ses enfans , après clameur signifiée par sergent, retire "à droict de sang et proximité de lignage en lad. qualité", 6 boisseaux de froment, mesure' marchande de Montebourg, avec une rasière de bled orge et 2 poules de rente foncière, "cy devant vendus par led. Le Saulnier" à Etienne Lisleman, de Sortosville près Valognes, par contrat du 15 septembre 1650. Il rembourse prix principal, vin, et frais (A.D. Manche, 5 E 14 606).

- Le 21 juin 1657, Guillaume de Gorbesville, "ayant épouzé Léonor(e) Louise, fille de Marin Louise et de Catherine Barbarey, icelle Léonor(e) héritière de lad. Catherine, et lad. Catherine fille et seulle héritière de Jean Barbarey, vivant de la parroisse du Han .(Le Ham, c'est la bonne prononciation, aujourd'hui pratiquement abandonnée)", se reconnaît débiteur par forme de nouveau titre de 60 sols de rente hypothèque, de la constitution dudit Jean Barbarey au bénéfice de Gilles Pépin par contrat du 12 mars 1589, et ce envers Mre. Clément Le Saulnier, fondé au droit de Mre. Pierre Pépin, fils Gilles (A.D. Manche, 5 E 14 612).

- Le 20 janvier 1658, reconnaissance par forme de nouveau titre par Louis Colliette au profit de Clément Lesaulnier, comme héritier de Pierre Pépin à cause de sa femme, de 40 sols de rente en deux parties, sans préjudice des arrérages pour lesquels ledit Lesaulnier demeure réservé (A.D. Manche, 5 E 14 613).

- Le 19 février 1659, Robert et Roger Lendormy, oncle et neveu, de Flottemanville près Valognes, se reconnaissent débiteurs envers Clément Lesaulnier, de la paroisse de Saint-Cyr, à présent demeurant à Valognes, de 60 sols de rente hypothèque d'ancienne constitution, due audit Lesaulnier comme héritier à cause de sa femme, de Pierre Pépin fils Gilles, rente constituée par Jean Lendormy, par contrat au 20 mai 1586 (A.D. Manche, 5 E 14 614).

- Le 8 juin 1660, Me Clément Lesaulnier, demeurant dans la paroisse de Saint-Cyr, cautionne à concurrence de mille livres Pierre Morel, écuyer pourvu et reçu aux offices de receveur alternatif et "quatriannal" des tailles en l'élection de Valognes.(A.D. Manche, 5 E 14 615)

- Le 17 mars 1661, accord est passé entre Clément Lesaulnier et Etienne Aunette, par lequel ils se désistent "du différend et procès pendant en la jurisdiction de viconté aud. Vaallongnes... touchant la réparation et rédification d'un pignon mitoyen entre lesd. partyes estant et faisant séparation de la maison dud. Aunette d'avec des masures apartenant aud. Le Saulnier, que led. Le Saulnier prétend faire réparer en une salle et faire abattre led. pignon, qui est en mauvais estat pour estre rompu et écallé (dial. éclaté) en plusieurs endroitz pour le faire rellever, d'une part; et led. Aunetie, deffendeur et contredisant la réparation dud. pignon pour estre encore en estat de subsister, d'autre part,... led. Aunette a consenty... que led. Le Saulnier face réparer à ses frais et despens led. pignon, lequel néantmoins demeure mitoyen entre lesd. partyes pour par led. Aunette y faire porter et placer le bois de sa maison sur led. pignon et y faire placer quelques amesnagementz et unne armoire de son costé et renonce led. Aunette à faire placer aulcunes cheminées aud. pignon, au mojen de quoy led. Le Saulnier a promis et s'est obligé faire rellever led. pignon à ses frais et despens sans y appeller led. Aunette en aulcunne contribution... led. Le Saulnier a promis et s'est obligé aud. Aunette de faire étançonner (soutenir par des étançons, pièces de bois", le bois et plancher de sa maison en sorte qu'il ne luy arrive aulcun inconvénient au bois de lad. maison" (A.D. manche, 5 E 14 616).

Clément I Lesaulnier dut décéder début 1671. Le 14 mai, Françoise Pépin, sa veuve, donne son consentement à ce que ses fils fassent partages définitifs de la succession entière, "tant en la parroisse de Sainct-Cir qu'en la parroisse de Flothe-manville, Vallongnes et Lieusaint et autres parroisse où sont levées rentes hypotèques..." Ils lui promettent 150 livres de pension annuelle sa vie durante. Chaccun paiera 25 livres par an sur sa part. L'un des frères lui fournira "une chambre et un cellier pour demeurer et mettre bois et boire". Les autres le récompenseront chacun de 20 sols par ai, (A.D. Manche, 5 E 14 626).

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Six lots et partages sont faits par le puîné, Olivier Lesaulnier, le même 14 mai 1671 (A.D. Manche, 5 E 14 626).

Les enfants de Clément I Lesaulnier étaient (les garçons dans l'ordre de primogéniture indiqué par le partage):

  1. Thomas Lesaulnier. Lors du partage de 1671, il choisit le 1er lot, le 5 juillet.
  2. François Lesaulnier, prêtre. Son titre clérical est du 5 mai 1651. Son père, Clément lui donne alors "par forme de tiltre et pention à vie", 100 livres de rente à prendre chacun an sur tous ses biens et "spé(ci)ficquem(ent) sur quattre pièces de terre scizes en lad. parro(iss)e de Sainct Cir, partie plantées en pommiers... Et fut lad. dona(ti)on f(aic)te à ce que led. Le Saulnier, clerc, puisse parvenir à l'estat sacerdotal suyvant son désir et affection et en attendant q(ulil) soit pourveu de prébende, chapelle, bénéfice ou biens de pareil revenu, dont led. Le Saulnier, clerc,... en a rendu action de graces aud. son père et a p(ro)mis le faire participer à ses prières et oraisons..." (A.D. Manche, 5 E 14 603). Lors du partage de 1671, il est curé de Bouqueval en France (act. Val d'Oise), et c'est son frère Thomas qui, porteur de sa procuration, choisit pour lui le 3ème lot le 5 juillet.
  3. Louis Lesaulnier, qui suit au 4ème degré. Lors du partage, il choisit le 6ème lot, le 7 juillet 1671.
  4. Marin Lesaulnier. Il choisit le 4ème lot le 6 août 1671. Epoux de Gabrielle Le Clerc. Postérité à Alençon et Mayenne (cf. infra, p. 635-636)
  5. Michel Lesaulnier. Il choisit le 2ème lot le 16 août 1671. Il avait épousé par T.M. du 30 septembre 1668 Perrette Guillebert, fille de feu Jean et de Denise Le Bourg les quartiers SD 898 et SD 899 (A.D. Manche, 5 E 15 013)

    D'ou:

 

  1. Olivier Lesaulnier. En 1671, le 5ème lot.lui reste par non choix, étant le dernier des garçons. Postérité (cf. infra, P. 636).
  2. Perrette Lesaulnier. Elle épousa, par T.M. du 3 novembre 1658, Me. Jacques Le Chevallier, fils de Me. Jacques, vivant bourgeois marchand de Valognes (donc décédé), et de Perrette Le Rocher. La rente dotale est de 40 livres, radquittable au denier 10, le don mobil de 300 livres, les meubles estimés 665 livres (A.D. Manche, 5 E 14 513).
  3. Françoise Lesaulnier. Elle épousa, par T.M. du 30 mars 1660, Louis Le Maistre, fils de Gabriel et de Marie Delalande, de Saint-Cyr. La rente dotale est également de 40 livres, racquittable au denier 10, le don mobil de 300 livres, les meubles estimés 500 livres (A.L. Manche, 5 E 14 615). Le 21 septembre 1661, le T.M. est "dossé et émargé" du racquit ae la rente dotale, amortie le jour même.

 

La signature de Clément I Lesaulnier le 11 février 1659, lors de la reconnaissance faite par Jacques Le Chevallier qu'il a reçu "tous les meubles, habitz, linge et autres hardes contenus" au T.M. au 3 novembre 1658 et, "par compte et regard faict entr'eux la somme de troys centz livres tz pour don mobil contenue aud. traicté ... " (même. document).

 

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4ème degré

Louis Lesaulnier (SD 448). Il épousa par T.M. du 26 janvier 1662, Françoise Guillebert (SD 449), fille et héritière en sa partie de défunt Jean (SD 898) et de Denise Le Bourg (SD 699), de Sortosville près Valognes, ladite future accordée par sa mère et tutrice "avec les biens et advantages qui peuvent compéter et apartenir" à celle-ci "de la succession dud. deffunct Jean Guillebert son père". Clément Lesaulnier donne aux futurs "unne chambre du nombre de ses maisons pour leur (la syntaxe dialectale pluralise le pronom réfléchi) y retirer et faire leur demeure, mettre les meubles qui à lad. future espouze pourront apartenir, lesquelz futurs mariez pourront boire et menger avec led. Clément Le Saulnier et sa femme, sans que pour ce ilz puissent prétendre ay acquérir aulcunne société ny communité de biens avec led. Clément Le Saulnier, lequel a quitté aud. Louis Le Saulnier, son fils, la marchandise qu'il peult avoir dans sa tennerie; et a esté accordé qu'en cas où lesd. futurs mariez ne peussent compatir d'humeur avec led. Clément Le Saulnier, père, en ce cas il a promis... leur faire et paier par chacun an la somme de quarante livres tournoiz en attendant sa succession... Arthur Gallot, oncle maternel de lad. future espouze a donné en faveur et considération dud. espéré mariage la somme de cent solz tz de rente..." Présents, les parents du futur, Mre. Pierre Le Bourg prêtre, bachelier en théologie, curé de Sortosville, "viscerent" (lire vice-gérerent, celui qui tient la place du juge ecclésiastique qu'est l'official, en son absence) en l'officialité de Valognes, François Le Bourg, aïeul de la future, Gilles Avice, écuyer, sieur de Gotot, Pierre Guillebert, prêtre, Pascal Le Bourg, avocat, sieur de Corval, Robert et Michel Le Bourg, Arthur Gallot précité et Catherine Le Bourg, Thomas Blanche, Guillaume Caubrière, Thomas Lesaulnier, frère du futur, Mre. Pascal Le Vicomte, avocat, sieur de la Vigne et autres parents des futurs (A.D. Manche, 5 E 14 617).

Le 8 juillet 1664, à Valognes, Louis Lesaulnier, "tant pour luy qu'establissant et faisant fort pour Françoise Guiilebert, sa femme, fille et héritière en sa partie de feu Jean Guillebert, fils Guillaume", et Denise Le Bourg, "veuve dud. Jean Guillebert, tutrice des deux autres filles mineures dud. son mari et d'elle", délaissent à Nicolas Blanche, tuteur de la fille de feu Christophe Fortin, 8 livres 16 sols 6 deniers de rente, que Pierre Fortin, aïeul de ladite fille, avait constituée au profit de Guillaume Guillebert, "ayeul de la femme dud. Le Saulnier et ses sœurs" le 16 mars le 28, L'amortissement fait par "six vingtz cinq (125) livres" (A.D. Manche, 5 E 14 619).

Le 30 septembre 1668, Louis Lesaulnier, ayant épousé Françoise Guillebert, et Michel Lesaulnier "ayant faict la recharche en mariage de Perrette Guillebert", soeur de la précédente, "en faveur de l'amitié, parenté et alliance que led. Louys a contractez et led. Michel espère contracter", tiennent quitte Denise Le Bourg "de toute redition de conte qu'elle pouroit estre obligez leur rendre comme ayant esté tutrice desd. Françoise et Perrette Guillebert, ses filles aisnées et toutes choses que lesd. Le Saulnier en lad. qualité luy pouroient demander empar ce jour touchant meubles et réciproquement lad. Le Bourg... tient quitte(s) lesd. Le Saulnier en lad. qualité de la nouriture, entretien et pension qu'elle auroit requise et fournye aud. ses filles et de toutes choses qu'elle auroit pour elles payez empar led. jour..." A.D. Manche, 5 E 15 013).

Françoise Guillebert, veuve de feu Louis Lesaulnier fut inhumée à Flottetemanville-Bocage, le 9 décembre 1731, décédée de la veille, âgée de plus de 80 ans (sans doute sensiblement plus, puisque son T.M. était de 1662), l'inhumation faite par le curé "présences et assisté du clergé et des parents, amis et paroissiens dud. lieu en grand nombre", "dans la nef au milieu des bancs du côté de l'épitre".

Louis Lesaulnier avait au moins pour enfants:

[page 635]

 

  1. Clément II Lesaulnier, qui suit au 5ème degré.
  2. Jean-François Lesaulnier. Le 22 avril 1767, Louis, Jacques, Thomas et Didyme Lesaulnier, frères, fils de feu Clément (II), demeurant lesdits Louis, Jacques et Didyme en la paroisse de Flottemanville et ledit Thomas en celle de Sortosville près Valognes, héritiers en leur partie de Jean-François Le Saulnier, leur oncle, cèdent à Nicolas-Julien Lesaulnier, de Saint-Cyr, demeurant à Sortosville, "tout et tel part et portion d'héritages que lesd. vendeurs ont droit d'avoir et leurs appartenir dans la succession immobilière dud. feu Jean-François Le Saulnier", la vente faite par le prix de 1060 livres de prix principal. Mais les vendeurs ne touchent que 60 livres, les autres 1000 livres étant laissées aux mains de l'acquéreur" pour par luy payer, continuer ou amortir s'il juge à propos, les rentes qui sont énumérées au contrat, de manière que les vendeurs n'en soient inquiétés ni recherchés (A.D. Manche, 5 E 14 781).
  3. Jeanne Lesaulnier. Elle épousa, par T.M. du 2 juin 1698, reconnu le 23 octobre suivant, Nicolas Dussaulx, fils de défunt Pierre et De Catherine Vauvray, d'Alleaume près Valognes. La rente dotale est de 30 livres, racquittable par 400 livres, le don mobil de 100 livres, les meubles estimés 250 livres. Présents entre autres, Michel Lesaulnier, oncle de la future, Jean-Baptiste La Saulnier, clerc, Joachim Le Saulnier, cousins germains, Gislonne Desmares, veuve de Thomas Lesaulnier, Denise Le Bourg, veuve de Jean Guillebert, aïeule de la future (A.D. Manche, 5 E 15 021).

La signature de Louis Lesaulnier,
le 8 juillet 1664
(contrat cité)

5ème degré

Clément II Lesaulnier (SD 224). Il épousa, par T.M. du 23 mai 1703, mentionné dans un répertoire de Montaigu-la-Brisette, in Notariat de Valognes, 5 E 15 451, et qui renvoie à la liasse 5 E 14 933, inutilisable en raison de son mauvais état, Jeanne Le Canu (SD 225), fille de feu Gilles (SD 450) et de feue damoiselle Pasquette Michel (SD 451), née le 14, baptisée le 15 décembre 1680 à Tamerville. Le T.M. est mentionné dans l'inventaire de 1758 (infra). Fiançailles à Sortosville-Bocage le 25 juin 1703.

Le 10 octobre 1713, à Valognes, Clément Lesaulnier achète de Me. Léonard Lesaulnier, bourgeois marchand chapelier d'Alençon , fils et héritier en sa partie de feu Marin Lesaulnier, originaire de la paroisse de Saint-Cyr, un ténement de maisons et héritages appartenant audit Léonard dans la paroisse de Flottemanville(-Bocage), "dont led. preneur a jouy par cy devant par bail à ferme et exprimés et faisant la quatrième lot de la succession de Clément (I) Le Saulnier", etc., Par 70 livres de rente foncière sans racquit Manche, 5 E 14 675).

Le 8 décembre 1751, à Valognes, Julien Lesaulnier, "natif de la ville de Mayenne, parroisse St-Martin, généralité de Tours, soldat au Régiment Dauphin-Infanterie, seul fils et unique héritier de deffunt Léonard Le Saulnier, et de Françoise Pallais, led. Léonard fils Léonard et de Madelaine Guérin, le dernier Léonard fils Marin et de Gabrielle Le Clerc, led. Marin fils Clément de la parroisse de St-Cyr, led. Jullien Le Saulnier comparant tant en son nom que comme fondé de la procuration de lad. Françoise Pallais, sa mère, Léonore, Rose et Madelaine Le Saulnier, ses soeurs, passée devant Mathieu Le Clair, notaire au duché-pairie de Mayenne le premier de ce mois", vend au sieur François Rouxel de la Rouxellière, contrôleur des titres à Valognes, y demeurant, les 70 livres de rente foncière à prendre sur Clément II Lesaulnier et procédant de la fieffe du 10 octobre 1713 précitée, par 1400 livres de principal (A.D. Manche, 5 E 14 750).

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Le 6 juillet 1723, à Valognes, Clément et Jean-François Lesaulnier, frères, fils et héritiers de défunt Louis et possédant "Les biens et héritages le défunte Françoise Pépin, "leur ayeulle maternelle" (lisez: paternelle), fille et héritière de Gilles Pépin, ledit Gilles fils Pierre, reconnaissent devoir à Mre. Louis-Hector-François du Montcel, chevalier, seigneur de Flottemanville près Valognes, Etienville et autres lieux, présent par Jacques de Breuilly, écuyer, 6 boisseaux de froment de rente foncière, mesure d'Aubigny, payables au jour Saint-Michel en septembre, "lesquels six boisseaux ... led. deffunt Pierre Pépin, fils Giret, de lad. parroisse de Flottemanville, aurait pris submission de payer à honorable homme Thomas Allexandre, au droit par luy acquis de Jacque de Ste Mèreglise... et de Guillaume de Clinchant, selon le contract en forme d'accord et transaction passé... le 16 7bre 1579, et laquelle rente auroit été depuis vendue par Me. Jacque Quesnette, sieur de la Falmesquière, greffier héréditaire en l'éllection de Vallogne et damoiselle Giron Allexandre, sa femme, fille et héritière dud. Thomas Allexandre au bénéfice de noble homme Guillaume de Pierrepont, seigneur de Flottemanville..., selon le contract... passé... le 9 juin 1612; aux droits duquel seigneur... led. seigneur du Montcel est à présent fondé ... (A.D. Manche, 5 E 14 694).

Le 25 janvier 1731, à Valognes, Clément Lesaulnier reconnait devoir et s'oblige payer "au profit... de Me. Pierre Seguret, marchand drapier, bourgeois de la ville d'Alençon, ayant épousé Madelaine Lesaulnier, fille d'Olivier Le Saulnier, et représentant Joseph et Grégoirs La Saulnier, fils dudit Olivier, présent... par Me. Antoisne Dupont, marchand drapier aud. lieu d'Alençon, son gendre, 70 livres de rente foncière et irraquittable, et ce, "comme fils et hérittier dud. feu Louis Le Saulnier, redevable d'icelle envers led. Olivier Le Saulnier, à cause de fieffe faitte par led. Olivier Le Saulnier... de la part à luy revenant dans la succession de Clément Le Saulnier audit Louis, par contrat passé devant Fossard et Beuzeville, tabellions à Montebourg le dix décembre mil six cents soixante et quatorze..." (A.D. Manche, 5 E 14 709).

Clément II Lesaulnier décéda le 14 février 1758. Le 4 mars suivant, inventaire fut fait, requête de ses fils, pour la conservation des intérêts des enfants de défunt Jean Lesaulnier, fils du défunt, au nombre de deux, l'un issu d'un premier mariage et âgé de 19 ans environ, l'autre d'un second et âgé de 12 ans environ; également des enfants de Louis Lesaulnier, autre fils du défunt, au nombre de trois, âgés de 12, 10 et 8 ans (A.D. Manche, 5 E 14 651).

Les enfants de Clément II Lesaulnier étaient (ordre de primogéniture partiellement incertain):

  1. Jacques Lesaulnier. Il épousa, par T.M. du 5 juin 1735, passé à Valognes, Catherine Coupey, fille feu François et de défunte Elisabeth Hennequin, de Flottemanville (A.D. Manche, 5 E, 14 717). Mariage célébré à Flottemanville-Bocage le 21 juin 1735.

    Le 24 février 1777, de la réquisition de Marie-Anne Mîchel, veuve de Louis Lesaulnier et de leur fils Jacques, "tant pour eux que faisant fort pour Louis Le Saulnier, leur fils et frère, fermier de portion des biens ayant appartenu à deffunt Clément Le Saulnier... habilles à se dire et porter héritiers pour une quatrième partie de deffunt Jacques Le Saulnier, leur oncle, décédé dans une petite chambre faisant partie des biens à eux apartenants", le notaire vient faire inventaire, les requérants déclarant ne "prendre aucune qualité en lad. succession, n'ayant requis le présent que pour le plus grand bien de la chose et avoir la jouissance et l'occupation de lad. chambre, ... déclarant aussy qu'ils ont invité leurs autres cohéritiers à se trouver cejourdhuy au présent répertoire pour y conserver leurs intérests, à l'instant de quoy s'est présenté Didime Le Saulnier et Thomas-François Le Saulnier, fils de Thomas, ce dernier faisant fort pour led. Thomas Le Saulnier, son père, aussy habilles à se dire et portez héritiers chacun pour une quatrième partie dud. deffunt Jacques Le Saulnier, lesquels ont dit qu'ils ne comparoissent au présent que sur l'invitation qui leur en a été faite, mais qu'ils s'abstiennent, même renoncent autant que faire se peut, à lad. succession, ainsy qu'à celle de Clément Le Saulnier, leur père, de laquelle ils se sont aussy abstenus, et de laquelle déclaration ils nous ont demandé acte..." Les meubles répertoriés ne sont estimés qu'à 6 livres par les requérants, "à nos protestations qu'il ne peut nous être rien imputé au sujet de lad. estimation", ajoute. le notaire (A.D-M-5 E 14862).
  2. Thomas Lesaulnier. Nous avons vu qu'il a au moins un fils, prénommé Thomas-François, mentionné ci-dessus.
  3. Didyme Lesaulnier. Décédé à Flottemanville-.Bocage le 19 floréal an II (8 mai 1794), sans qu'on indique son âge. Il était père d'une fille naturelle, Jeanne Lesaulnier. Un coffre de bois chêne, trouvé lors de l'inventaire du 4 mars 1758 supra, fermé à clef et qui, ouvert, s'avère vide, est déclaré lui appartenir, "ayant été led. coffre donné à lad. fille par led. deffunt Clément Le Saulnier", son grand-père.
  4. Louis-François Lesaulnier, qui suit au 6ème degré.
  5. Jean-François Lesaulnier, baptisé à Flottemanville-Bocage le 2 mars 1717, né de la nuit. Parrain, Mre. Jean-François Lesaulnier, acolyte, "lequel a donné la commission et a prié la mère de luy donner le nom pour son absence". Nous avons vu que l'inventaire du 4 mars 1758 fait allusion à son décès. Il indique en outre qu'il a contracté deux mariages successifs, le premier avec Marie-Félice Le Savourey, le second avec Elisabeth Birette. Le fils issu du premier, dont le prénom a disparu avec un fragment du papier et qui est déclaré âgé de 19 ans, est sans doute Louis-Etienne-Laurens, qui passe T.M. le 27 décembre 1757 avec Catherine Gallot, fille de Louis-Michel et, de Catherine-Elisabeth Lepetit, de St-Cyr (A.D. Manche, 5 E 14 762). Du second mariage est issu Pierre, âgé de 12 ans environ en 1758.
  6. Jeanne Lesaulnier. Décédée le 7, inhumée le 8 octobre 1718, à Flottemanville-Bocage, âgée de 10 ans environ.
  7. Clément-François Lesaulnier, baptisé à Flottemanville-Bocage le 15 juillet 1719.
  8. Jeanne-Françoise Lesaulnier, née et baptisée à Flottemanville-Bocage, le 15 juillet 1721. Parrain, Mre. Jacques Lesaulnier, frère de ladite fille, marraine, Françoise Guillebert, veuve de Mre Louis Lesaulnier, grand-mère de lad. fille.
  9. Pierre-François Lesaulnier, né le 21, baptisé le 22 juillet 1724, à Flottemanville-Bocage. Parrain, Mre Pierre Lanéelle, marraine, Françoise Lesaulnier, son épouse, d'Eroudeville. Décédé le 25 septemhre 1726 et inhumé le 26 à Flottemanville-Bocage, "vis-à-vis l'autel Ste-Susanne du côté de la muraille"

La signature de Clément II Lesaulnier
le 6 juillet 1723.

 

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6ème degré

Louis-François Lesaulnier (SD 112). Epoux de Marie-Anne Michel (SD 113), née le 28, baptisée le 29 février 1720 à Flottemanville-Bocage, y décédée le 3 fructidor an VII (20 août 1799),fille Jacques (SD 226) et Jeanne Desmares (SD 227). Louis Lesaulnier, qualifié "simple artisant" était décédé dès 1756, d'après les indications données par l'inventaire fait le 30 mars 1758 seulement, de la réquisition de sa veuve et de ses frères, Jacques, Thomas et Didyme (A.D. Manche, 5 E 14 851). Par délibération des parents du même jour, Jacques Lesaulnier est nommé tuteur principal, Thomas Lesaulnier, tuteur actionnaire des enfants mineurs au nombre de trois (A.D. Manche, 5 E 14 765).

Ces enfants étaient:

  1. Louis-Clément-Hilarion Lesaulnier, qui suit au 7ème degré. Il est dit âgé de viron douze ans lors de l'inventaire.
  2. Marie-Françoise Lesaulnier. Le même inventaire la dit âgée de dix ans.
  3. Jacques-François Lesaulnier. Le même document lui donne 7 ans et l'inventaire fait le 4 mars 1758 chez son grand-père, Clément II, lui en donne 8. Décédé à Flottemanville-Bocage le 1er août 1793.

7ème degré

Louis-Clément-Hilarion Lesaulnier (SD 56). Décédé à Flottemanville-Bocage le 17 février 1817, âgé de 72 ans et qualifié cultivateur. Il avait épousé à Flottemanville, le 15 thermidor an 11 (2 août 1794), Marie-Thérèse Lendormy (SD 57), fille de Jean Guillaume (SD 114) et de feue Marie-Jacqueline-Charlotte Hélain (SD 115), née à Flottemanville, y décédée le 21 février 1838, "âgée de soixante-dix-huit ans, gravataire (dial. pour grabataire), mandiant le pain de la Charité". Leur contrat de mariage avait été passé à Valognes, le 14 thermidor an II. Son article 3 dispose qu' "il a été mis aux mains du futur... par led. c(itoye)n Lendormy, père de la future, la somme de deux cents livres qui lui avoit été déposée par Jean-Nicolas Lendormy, son frère, oncle de la future, et pour lui être versée lors de son mariage et l'article 4 que "Led. C(itoye)n Le Saulnier fait remplacement de cette somme en dix livres de rente sur tous ses biens au proffit de lad. c(itoyen)ne Lendormy..." Les meubles sont estimés à 1168 livres. Et, selon l'articie 2, "la future demeure réservée à prendre part dans la succession de son père ainsi que de droit, le cas arrivant" (A.D. Manche, 5 E 15 094).

Les enfants furent:

  1. Louis Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le 14 floréal an 111 (3 mai 1759). L'acte de naissance indique qu"il a été (donné) le prénom de Louis par Louis Michel demeurant dans la commune de Crosvillel". Louis Lesaulnier épousa Jeanne-Louise Caubrière, née à Néville et décédée à Flottemanville le 3 mai 1849. Il décéda à Flottemanville le 8 juin 1867. Cultivateur.
  2. Jean-François Lesaulnier, qui suit au 8ème degré.
  3. Marie-Thérèse Lesaulnier, née à Flottemanville-Bocage le 5 vendémiaire an VII (26 septembre 1798). Epouse de Jean Launay. Décédée à Flottemanville le 8 mars 1863.

 

Signature de Louis-Clément-Hilarion Lesaulnier
lors de son contrat de mariage.

 

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 8ème degré

Jean-François Lesaulnier (SD 28), né à Flottemanville-Bocage le L9 frimaire an V (9 décembre 1796), y décédé le 14 septembre 1866. Il avait épousé au Ham, le 3 septembre 1826, Appolline-Rosalie-Justine Desmares (SD 29), fille de Jacques-Eloi (BD 58) et de feue Marie-Marguerite Dossier (SD 59), née au Ham le 6 prairial an XII (26 mai 1804). Leur contrat de mariage était du 29 août 1828, passé à Valognes. Les époux adoptaient le régime dotal avec société d'acquêts et les objets mobiliers apportés par la future sont estimés 300 francs (A.D. Manche, 5 E 15 498). Jean-François Lesaulnier est qualifié charpentier journalier.

Enfants:

  1. Arsène-Dieudonné Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le 19 juin 1830.
  2. Bienaimé-Jean-Baptiste Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le 22 janvier 1832.
  3. Jean-François-Louis Lesaulnier, né à Floilemanville-Bocage le 11 mars 1833.
  4. Rose-Marie Lesaulnier, née à Flottemanville-bocage le 4 mai 1834.
  5. Adrien Lesaulnier, qui suit au 9ème degré.
  6. Jean-Baptiste-Auguste Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le 11 décembre 1836, y décédé le 31 juillet 1842.
  7. Léontine-Victorine Lesaulnier, née à Flottemanville-Bocage le 30 octobre 1836, y décédée le 13 janvier 1841.
  8. Auguste-Victor Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le l7 décembre 1819, y décédé le 6 août 1840.
  9. Jean-Auguste-Désiré Lesaulnier, né à Flottemanville-Bocage le 14 juin 1841.
  10. Enfant sans vie de sexe féminin le 7 janvier 1844 à Flottemanville-Bocage.

Signature de Jean-François Lesaulnier
à son acte de mariage.

2ème degré

Adrien Lesaulnier (SD 14), né à Flottemanville-bocage le 16 août 1835, décédé aux Oubeaux le 10 janvier 1909. il avait épousé à Osmanville, le 16 octobre 1861, Prudence-Sophie-Anne Godille (SD 15), née à Auvers le 22 octobre 1835, fille de Charles-Auguste (SD 30) et de Marie-Anne-Bonne Lemarquier (SD 31). Le 17 avril 1872, devant Me. Ingoult, notaire à Carentan, les époux se firent donation mutuelle de l'usufruit de tous leurs biens meubles et immeubles. Adrien Lesaulnier est alors qualifié journalier (cultivateur dans son acte de décès)(A.D. Manche, 5 E 1883).

D'où:

  1. Aimée-Julie Lesaulnier née à Vouilly le 12 novembre 1865. Elle épousa aux Oubeaux, le 6 août 1886, Albert-Frédéric Lechevrel, né le 29 janvier 1854 à Percy, fils de feu Frédéric (décédé à Percy le 15 septembre 1865) et de feue Zoé-Augustine Aubert (décédée à Percy le 17 mars 1881),domicilié à Airel.
  2. Albert-Gustave Lesaulnier, né à Vouilly le 12 novembre 1865, y décédé le 1er février 1866.
  3. Albertine Lesaulnier (SD 7), épouse de Marc-Almyre Bacon (SD 6).

Signature d'Adrien Lesaulnier,
le 17 avril 1872

 


Aimée-Julie LESAULNIER
épouse LECHEVREL
( "la tante Chevrel")
Elle est coiffée de la
"bayeusaine"

 

 

Louis LECHEVREL
son fils
Il porte ici
l'uniforme des hussards