(...)

Clément II Lesaulnier (SD 224) avait épousé Jeanne Le Canu (SI) 225), fille de Gilles (SD 450) et de damoiselle Pasquette Michel (SD 251).

Vincent Le Canu (SD 1800). Epoux de Marie Caubrière (SD 1801).
Le 29 octobre 1631, à Tamerville, "Toussaint Le Canut, p(res)b(t)re, et Aubin Le Canut, bourgeois de Vallon(gnes), frères, enfantz de deffunct Vincent Le Canut, vivant de la parr(oisse) du Teil", cèdent à Guillaume Le Canut, "leur frère puisné, tout ce qu'il leur peut competter et appartenir à cause dud. deffunct leur père... ainsy que à cause de deffuncie Marye Caubrière, leur mère, à charge d'en faire poursuitte telle qu'il voirra bien sans y appeler en aulcune chose lesd. frè(re)s ores (sauf) qu'il y eust évinxion (lisez éviction) de tout ou partye, parce que lesd. frè(re)s n'entendent eulx immiscuer ny appréhender la succession de leurs dictz père et mère au regard de la rente de dot de lad. Caubrière seulement ains(mais) se raportent aud. Guili(aum')e de les appréhender soeul et soy en servir à son soeul p(ro)fit particulier co(mm)e il voirra bon pour la fraternité et amitié qu'il(s) luy portent; à ce p(rése)nt Jean Eudet, de la parr(oisse) de Sauxemesnil, frè(re) utérin desd. le Canut, lequel a eu ce p(rése)nt agréable et consent que le succession dud. Vincent Le Canut demeure deschargez à son préjudice de la consignation faicte de six livres ttz (tournois) de rente au bénefice de lad. Caubrière, sa mère po(ur) son faict et regard seulement... "(A.D. Manche, 5 E 14 894).

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Ce document nous apprend donc que Marie Caubrière s'était mariée deux fois et qu'elle avait un fils d'un des mariages et trois de l'autre sans qu'on connaisse, toutefois, l'ordre chronologique de ces deux unions successives. Probablement est-ce le mariage Eudet qui avait précédé le mariage Le Canu.

Marie Caubrière, dont on ignore le nom des parents, avait un frère et une soeur, comme on le voit par les pièces suivantes.

Le 24 août 1634, à Tamerville, Me. Noël Caubrière, prêtre, ancien curé de Tamerville, "par l'advis élu consentement de Me Toussainct Le Canut p(res)b(t)re, et Jean Eudet, ses nepveux", donne "par forme de donation entre vifs et advancement de succession, à Me Guill(aum)e Le Canut, sr. de Fleurempray, aussy son nepveu, frère desd. Messire Toussaincts Le Canut et Eudet, la proprietté de la moictyé des héritages, mesnages, rentes et revenus apartenantz aud. Caubrière qu'il a promys luy garder, retenant par led. Caubrière seullement la possession sa vye durante pour et affin q(ue) led. sr. de Fleurempray puisse parvenir en mariage à luy advantageux selon son désir, en faveur de quoy sesd. frères susnommez luy ont, par le consentement dud. Caubrière, leur oncle, cédé et délaissé tout et tel droict qu'ilz peuvent esy(érer) en la succession dud. sr. leur oncle, laquelle donation led. sr. ce Fleurempray... a acceptée et en a rendu grâce aud. sr. Caubrière, son oncle, ainsy q(u')à sesd. frères ..." (A.D. Manche, 5 E 14 896).

Le 4 juin 1638, à Tamerville, le même Me Noël Caubriêre, curé de Gouberville, " en considéra(ti)on de son viel aage eu qu il ne peult plus faire valloir son bien par ses mains... désirant l'advancement de Jean Eudet, Mae. Toussainct Le Canut, p(res)b(t)re, et Mae. Guill(aum)e Le Canut, s(ieu)r de Fleurempray, ses nepveux, sortis des deux mariages de Marye Caubrière, sa soeur, et de René Gosselin filz de seffunct Fleury Gosselin, Pierres Le Normand et de Mae. Richard Le Normand p(res)b(t)re, ses aultres nepveux, sortis des deux mariages de Pasquette Caubrière, sa seconde soeur, " donne " par advancement de succession à sesd. nepveux, p(rése)ntz, scavoir les enffans de ladicte Marye Caubrière par led. Mae. Guilleaume Le Canut, ayant le droict en ce regard de sesd. freres par aultres co(n)tractz d'advancement antérieurs du p(rése)nt et lesd. Le Normand par led. Pierres po(ur) luy et s'establissant pour led. Messire Richard et led. Gosselin son nepveu basâgé, tous et chacuns ses maissons et héritag(es), rentes et revenus, sans aucune réserva(ti)on q(ue) ce soyt et en q(ue)l que lieux qu'ilz soyent... tant de son antien patrimoigne que de ses acquisitions, pour par lesd. ses nepveux les (partager entreux scelon la Coustume sans desroger touttefoys aux dona(ti)ons q(u'i)l a cy devant f(aictes) et pactions d'entre lesd. Eudet, Messire Toussainct et Guilleaume dictz Le Canut, qui demeurent pour leur regard en leur force et vertu au bénéfice dudict Guilleaume Le Canut, par lesq(ue)lles pactions ledict Guilleaume doibt avoir la moictyé de l'intégrité des susd. maissons et héritag(es), rentes et revenus, laquelle p(rése)nte dona(ti)on lesd. Le Canut et Pierres Le Normand ont acceptée et eu(e) agréab(le) pour eulx et leur(s) f(rèr)es coher(itiers), à ceste condition q(ue) lesd. donataires payront annuellement aud. sr. donateur la somme se deux centz livres t(ournoi)s po(ur) pension par luy tenue et se payra lad. somie par moictyé par chacque partage... et oultre led. donateur a retenu sa demeure à l'une des susd. maissons q(u'i)l vouldra chouisir sa vye durante... le toult f(aic)t en la p(rése)nce dud. Messire Toussainct Le Canut, qui a eu le p(rése)nt pour agréab(le) et l'a ainsy accepté, et le tout faict par led. sr. donateur pour la bonne amityé et faveur q(u'i)l porte à sesd. nepveux, dont ilz ont rendu graces aud. sr. leur oncle" (A.D. Manche, 5 E 14 698).

Messire Toussaint Le Canu, prêtre, fut inhumé à Tamerville le 23 mai 1646, "au millieu du coeur. Anima ejus requiescat in pace. Amen" ajoute l'acte.

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Guillaume Le Canu (SD 900). Inhumé à Tamerville le 8 mai 1669, décédé du 7. Il avait épousé à Huberville 7 juin 1635, Françoise Lamy (SD 901), fille de défunt Guillaume (SD 1802) et d'Isabeau Gaillon (SD 1803). Leur T.M. est du 31 janvier 1635, reconnu le 27 juin 1638 à Tamerville. Il précise que Thomas Lamy, tuteur de la future, et les proches parents, voisins et amis de celle-ci se sont "assemblez en la présence de lad. fille po(ur) délibérer entreux de son mariage requis et poursuivy par Me. Guillaume Le Canut, sieur de Florenprey de la parroisse de Tamerville, fils de deffunct honnesie ho(mm)e Vincent Le Canut et de Marie Caubrière... lesquelz tuteur et parentz apprès en avoir amplement conféré les uns avec les aultres et avoir entendu la volonté de lad. fille ont, suyvant son gré et consente(ment), délibéré que led. mariage soit faict et accomply... pour auquel parvenir lesd. Parties se sont donnez la foy l'un à l'aultre; en la présence aus(s)y de discretze personne Me. Noël Caubrière, p(res)b(t)re, antien curey dud. lieu de Tamerville, lequel, en faveur du présent mariage a recongneu led. Canut, son nepveu, héritier avec Me. Toussainct Le Canut, p(res)b(t)re, et Jean Eudet, ses frères, pour la moityé de la succession dud. Caubrière, promettant garder icelle moytyé aud. Guillaume Le Canu seul du consentement desd. Mes(s)ire Toussainct Le Canut et led. Eudet pareille(ment) à ce présentz, confirmant le contract par icy devant par eux faict auxaict Guillaume Le Canut devant les tabellions le vingt-quattriè(m)e d'aoust mil six centz trente quattre sur lesquels biens dès à présent apartenant en proprietté aud. Guillaume Le Canut à réservation de la jouissance par led. Caubrière sa vie durante, lad. Françoisse Lamy aura son doire (francisation abusive pour douaire) coustumier apprès le décès dud. Caubrière, si elle survit led. Canut, son futur mary, co(mm)e sur tous ses aultres biens. Faict ce jour et an susd, en présence de Jacot de Lampérière, escuyer, sieur de Boisgingant et Gilles du Hecquet, escuyer, sieur du lieu" (A.D. Manche, 5 E 14 898).

Le 2 août 1638, à Tamerville, Mae. Noël Cauorière, curé de Gouberville, cède à son neveu, Guillaume Le Canu, "tous et chacuns ses meub(les) p(rése)ntz et advenir ainsi q(ue) la penssion par luy retenue sur ses immeub(les) par la donation par advancement de succession q(u'i)l en a f(aic)te tant aud. sr. de Fleurempray q(u')à ses cohéritiers présomtifs héritiers dud. sr. curé,, pour par led. sr. de Fleurempray disposer desd biens meub(les) et penssion ... à charge ... de nourir et entretenir led. sr. curé scelon sa qualité et condition, à la réserva(ti)on toutteffoys au bénéfice dud. sr. curé du revenu de son bénéfice de lad. cure de Gouburville, dont il disposera ainsy q(u'i)l advisera bien estre, et est enttendu q(ue) ce qui pourra provenir de la penssion deubz aud. sr. curé de Gouberville sur la cure de Tamerville demeure au profict dud. sr. Qe Fleurempray ..., p(rése)ntz po(ur) tesm(oins) Mae. Pascal Le Vicomte, ad(vocat), sr. de La Vigne, et Me. Jean Fichet, de Tamerville, p(rése)ntz (lire: présence) desq(ue)lz tesmoingtz a esté accordé q(ue), sur la valleur de ses meub(les), sera princts et levé le nomb(re) de deux cen(t)dix livres pour constituer en quinze livres de rente q(ue) led. sr. curé donne à l'église de Tamerville pour dire et célébrer les services q(u'i)l a intention de fonder en lad. église scelon le contract q(u'i)i en passera avec les srs. ecclésiastiques de Tamerville... (A.D. Manche, 5 E 14 898). Complément à ce contrat en cas de prédécès du donataire, le 17 Janvier 1639 (A.D. Manche, ibid.).

Le 16 mai 1647, Guillaume Le Canu vend à Mre. Noël Bertaut, prêtre, curé de Mesnil-Saint-Denis au diocèse de Paris (act. Yvelines) dix livres de rente foncière du nombre de vingt, avec faculté de réméré pendant cinq ans, rente à prendre "spécifiquement sur une pièce de terre ... du contien de dix verges... nommée Les Monts Gréard, amplement spécifiez ... par le contract d'échange faict entre... Noël Pottier et led. Le Canut... du consentement du seigneur... dud. lieu de Tamerville, passé... le quaturziême jour de l'an mil six centz trente neuf, sur laquelle pièce des Monts Gréard on a commencé un bastiment pour tenir escolle..." (A.D. Manche, E 14 595).

Le 9 mars 1655, Guillaume Le Canu consent amortissement de 50 sols rente faisant partie des 20 livres précitées à Me. Raould Hermisse, prêtre, et Guillaume Hermisse, son frère, de Tamerville, "desquelz cinq(uan)te sols lesd. Hermisse... oni esté condamnez faire le payement par sentence donnée aux plés d'Allençon en Costentin le cinquième jour de juillet, mil six centz quarante sept, en conséquence du contr(act) de fondation faict par led. Potier au régent des écolles de lad. parr(oisse, passé... le vingt-cinquiè(me) jour d'aoust l'an mil six centz trente quatre... "(A.D. Manche, 5 E 14 610).

Le 29 avril 1657, à Tamerville, Me. Guillaume Le Canu, sieur de Fleuremprey, Messire Richard Le Normand, prêtre, curé de Saint-Lambert proche Paris (act. St-Lambert-des-Bois, Yvelines), et Pierre Le Normand, son frère, héritiers chacun en sa partie de défunt Messire Noël Caubrière, "jadis curé de la parr(oisse)de Tamerville", "pour fuir et éviter aux procez prest à mouvoir entre les srs. ecclésiastiques et trésorier de Tamerville et lesd. héritiers pour le paym(en)t de soixante solz t(ournoi)z de rente d'antienne constitution remplacez par led. sr. Caubrière au bénéfice des srs. curé p(res)b(t)res, clercs, trésor, coustour (sacristain) et luminaire dud. lieu entre les mains de Thomas Mesnage et Tassine Le Maistre de la parr(oisse) de St-Cir, alors demeurant eii lad. parr(oisse) de Tamerville par contract passé devant André-Allix et Joseph Le Capelain, tabell(ions) royaux en la vico(m)té d'Allen(çon) en Costentin en dabte du vingt-trois(ième) jour de mars l'an mil cinq centz quatre vingtz dix-neuf y recours" reconnaissent "pour acquérir le bien de pays (lisez paix) ... lesd. soixante solz tz de rente au jour de la Résurrection..." (A.D. Manche, 5, E 14 904).

Les enfants de Guillaume Le Canu et Françoise Lamy furent:

1. Madeleine Le Canu, baptisée à Tamerville le 15 juin 1640, y inhumée le même jour.
2. Flocelle Le Canu, baptisée à Tamerville le 20 août 1643, marraine Damoiselle Barbe d'Anneville, fille de Hervé, sieur de Chiffrevast. Elle épousa à Tamerville, le 7 juillet 16068, Michel Ferrand,
3. Gilles Le Canu, qui suit au 3^ème degré.
4. Françoise Le Canu, baptisée à Tamerville la 29 septembre 1651, marraine, noble dame Françoise de Mathan, épouse de noble seigneur Guillaume d'Anneville, écuyer, sr. de Chiffrevast. Elle épousa à Tamerville, le 6 juillet 1675, François Malherbe, présence de Gilles Le Canu, son frère, Michel Ferrant, son beau-frère. Décédée le 8, inhumée le 9 avril 1726 à Tamerville, âgée de 80 ans (en fait, 75), veuve de François Malherbe, fils Guillaume.
5. Anonyme, baptisé à Tamerville le 29 octobre 1652,
6. Jacqueline Le Canu, baptisée à Tamerville la 4 mars 1658.
7. Elisabeth Le Canu, baptisée à Tamerville le 21 octobre 16bl, marraine, Denise Lamy, femme de Jacques Bourdet. Epousa par T.M. s.s.p. du 14 février 1695, Pierre Legrand (cf. A.D. Manche, 5 E 15 021, 26 décembre 1698, doc cit. infra).
   
   Françoise Lamy, femme de Guillaume Le Canut, sieur de Fleurenpray, est marraine à Tamerville de Françoise Le Canu, fille Guillaume Le Canut, bourgeois de Valognes, le 18 mars 1649. A la suite du texte de l'acte et, écrit d'une encre différente, on lit: "le chasteau de Vallongne assiégé". Au sujet de ce siège, opération liée à la Fronde, cf. mon Histoire du département de la Manche, vol. VI, p. 63-68. Le château capitula le 5 avril. Les opérations de siège n'avaient commencé en fait que le 23 mars.

Gilles Le Canu (SD 450), baptisé à Tamerville le 22 juillet 1646. Il épousa à Tamerville, le ler mars 1677, Damoiselle Pasquette Michel (SD 451), fille de Tristan Michel (SD 902) et de Philippine Mauquest (SD 903). Leur T.M. est du 22 février 1677 (A.D. Manche, 5 E 14 916, pièce devenue pratiquement illisible). La rente dotale est de 50 livres. Gilles Le Canu décéda le 9 mars 1683 et fut inhumé le 10 à Tamerville dans la nef, sous le banc des Caubrière, présence de René Michel, écuyer, sieur de l'Etang et de François Malherbe, ses frères en loy. Répertoire de ses meubles fut fait également le 10 mars au triage du Hameau Caubrière à Tamerville (A.D..Uanche, 5 E 14 639).

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L'inventaire des papiers eut lieu, de la réquisition de Maître Guillaume Lamy, de la paroisse de Huberville, tuteur établi par justice aux enfants sous-âgés du défunt, les 1er, 2 et 8 avril 1683 (A.D. Manche, 5 E 14 639).

Le 25 décembre 1698, Mre. Robert Surdive, curé de Tamerville, Mre. Jean Vallognes, faisant fonctions de vicaire, les prêtres obitiers, le trésorier en charge, François d'Anneville, seigneur et patron, et autres habitants, consentent amortissement, au profit des filles et héritières mineures de Gilles Le Canu, présentes et acceptantes par Me. Thomas Lamy, leur tuteur principal, de 60 sols de rente au denier 10 qui étaient dus aux obits et trésor de la paroisse, "suivant l'accord fait entre les habitans dud. lieu , Guillaume Le Canu, leur ayeul, et autres parties... le vingt-neuf avril mil six cent cinquante-sept par récompense de pareille rente constituée par Thomas Mesnage et Tassine Le Maistre, sa femme, par contract au vingt-trois mars mil cinq cens quattre-vingt-dix-neuf.. (A.D. Manche, 5 E 15 021).

Le lendemain 26, Pierre Le Grand et Elisabeth Le Canu, sa femme, de la paroisse de Quettehou, reconnaissent avoir reçu de Thomas Lamy, de Tamerville, tuteur principal des filles mineures de feu Gilles Le Canu, la somme de 150 livres, "pour le principal, payement et extinction de la légitime de lad. Le Canu sur les successions de Guillaume Le Canu, son père, et de Françoise Lamy, sa mère, ayeul et ayeulle desd. mineures..." (A.D. 5 E 15 021).

Pasquette Michel, veuve de Le Canu, fut inhumée le 6 février 1701, à TamerviLle, "dans l'allée de la nef de cette église", âgée de 52 ans décédée du 5.

Leurs enfants étaient:

1. Guillaume Le Canu, né le 26, baptisé le 27 février 1678 à Tamerville. Parrain, noble homme François d'Anneville, seigneur de Chiffrevast, marraine, damoiselle Barbe d'Anneville, sa soeur.
2. Jeanne Le Canu (SD 225), épouse de Clément II Lesaulnier (SD 224).
3. Jacqueline-Françoise Le Canu, née et baptisée le 28 mai 1683 à Tamerville. Elle épousa à Tamerville, le 10 février l703, Joachim Lesaulnier, fils de Michel. C'est sans aucun doute leur T.M. qui est mentionné, comme celui de Clément II Lesaulnier, au répertoire coté E 15 451 de Montaigu-la-Brisette, à la date du 10 janvier 1703. La liasse correspondante, 15 E 14 933, est, ai-je dit, inutilisable.
   
   Le 6 février 1707, Clément II Lesaulnier, fils Louis, de Fluttemanville, ayant épousé Jeanne Le Canu, baille en fieffe à Joachim Lesaulnier, fîls Michel, de Saint~Cyr, ayant épousé Jacqueline Le Canu (Clément et Joachim sont qualifiés par l'acte "cousins et beau frères"), "toute et telle part qui est escheue à lad. Jeanne Le Canut de la succession dud. sr. de Feulremprey (lisez Fleuremprey)", Gilles Le Canu, son père (A.D. Manche, 5 E 15 024).
   
   Le 23 février 1710, Joachim Lesaulnier et Jacqueline Le Canu, sa femme, du consentement de Clément Lesaulnier et Jeanne Le Canu, sa femme, transportent à Noël de La Vallée, sr. des Preys, élu en l'élection de Valognes, 16 livres, 13 sols, quatre deniers de rente au denier 14, à prendre sur la succession de René Michel, en son vivant écuyer, sieur de l'Etang, "qui sont le tier(s) de cinquante livres de rente donnez en dot à damoiselle Pasquette Michel, son mariage faisant avec Gille Le Canu, père et mère desd. Jenne et Jacqueline Le Canu, par Jean, Estienne et Reney Michel, escuye(r)s ses frères" vente faite par 233 livres, 6 sols, 8 deniers (A.D. Manche, 5 E 14 934). Les vendeurs déclarent qu'ils ne savent combien il leur est dû d'arrérages, Jeanne et Jacqueline Le Canu "ayant esté en la tutelle de Guillaume Lamy et par son décade en celle de Tho(m)as Lamy, son filz, qui ne leur a point rendu son compte".